L’histoire d’un projet audacieux

L’étymologie de La Garrigue provient du chêne

(en occitan lou cassé ou lou garric).

De nos jours, on trouve encore de très beaux spécimens de ces arbres dans le parc du château. Sur le plan cadastral napoléonien de 1812, on peut voir que La Garrigue est une petite parcelle, et son habitation certainement une ferme. Nul ne sait quand les Malpel-Viguier ont acquis La Garrigue. Le domaine s’est sûrement agrandi, des terres ont été achetées aux alentours de 1830.

Le couple Jean Gasc – Marie Marguerite Malpel réside à Toulouse et vient de temps à autre à La Garrigue. Jean Gasc est un avocat réputé. De leur union, ils n’eurent qu’une seule fille Marie Antoinette Honorine Gasc. Henri Béraldi, disait d’Honorine Gasc, qui a habité longtemps Paris, «qu’elle était fort belle et possédait un admirable talent de cantatrice et de pianiste : elle savait aussi bien émouvoir que plaire». Parmi ses nombreux admirateurs, il faut mentionner Chateaubriand (il l’a rencontrée à Toulouse en 1838 et parle de «l’admirable Honorine», et Lamartine (il dédie un texte à Mademoiselle Honorine Gasc).

NOTRE HISTOIRE

Les années 1850

Christian Oldekop et Honorine Gasc vont s’installer à La Garrigue dans les années 1850, après le décès de Frédéric Malpel. Il faut faire mention ici d’une tradition orale qui fit d’Honorine Gasc l’égérie de Napoléon III. Mais le malheur va rattraper Honorine Oldekop. Le 24 aout 1874 elle décède « en son château de La Garrigue à Magnanac » âgée de 55 ans, son mari Christian disparaîtra lui en 1899. Elle aura eu le temps de voir leur fils unique Carl Maria Honoré Yvan Oldekop.

NOTRE HISTOIRE

Carl se marie en 1872 avec Jeanne Marie Wilelmina Bontemps-Dubarry. Trois enfants naîtront de cette union : Napoléon Louis, Marguerite, et Yvan Charles Marie. C’est à cette période que Carl Oldekop embellit le château, qui prit une allure plus élégante. De cette époque daterait l’escalier monumental donnant sur l’entrée. En contrebas du parc, côté façade, il fit creuser un canal où naviguèrent en barque les enfants de la famille.

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Le 23 mars 1942 : Dans cette période trouble des années 1940, au moment de la libération, le château de La Garrigue avait été acheté par M. Garnier ainsi qu’une grande partie du domaine à M. Trousky, agriculteur. Mr Garnier était un membre important de la milice locale et gérait aussi un casino à Nice. Après divers démêlés avec la justice le château et la ferme vendus par Mme Soulas Eugénie épouse de M. Garnier. Après la guerre d’Algérie, le château fut vendu le 19 juillet 1964 à la famille Ait Ali, rapatriée en métropole pour avoir soutenu le Gouvernement Français pendant la guerre d’Algérie.

Le domaine comprenant le château et la ferme (propriété indivisible) sont en mauvais état lorsque M. et Mme Roger GOS en firent l’acquisition en 1973. D’importants travaux furent entrepris pour la réhabilitation du château et l’aménagement du parc de 6,5 hectares. M. et Mme GOS passèrent 39 ans dans ces lieux et après le décès de Roger GOS, Mme GOS s’est retirée à Albi où elle vit près de ses enfants.

NOTRE HISTOIRE

C’est en 2012 que M. Zeid Hassim le rachète pour en faire un lieu de partage et de vie. Après 6 années de travaux pharaoniques, il ouvre enfin ses portes…

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Un projet fou

Lorsque Zeid Hassim décide de racheter ce château en 2012, il n’a pas de projet en tête. Il veut simplement se faire plaisir, faire plaisir aux habitants du coin, valoriser un patrimoine cher à son coeur et à son pays d’adoption. Sa façon à lui de dire «Merci».

D’origine indienne M. Hassim a grandi à Madagascar. En 1977 il arrive en France pour intégrer un lycée toulousain. Il deviendra professeur de Technologie à Castres durant 4 ans. Puis rapidement, il quitte la fonction publique pour créer son entreprise. De ses risques inconsidérés et de sa ténacité, il développe son affaire dans l’import-export vers Madagascar. Cette entreprise deviendra l’une des plus florissantes de la région en quelques années. Proche de la retraite, cet homme simple et généreux décide d’acheter le Château de la Garrigue pour en faire un lieu d’accueil et de partage.

Ses fils, Idris, Danyl et Rayan et sa femme Anita le suivront dans ce projet aussi fou que beau et attachant. Après 6 ans de travaux où l’édifice historique a été entièrement rénové et mis aux normes, le Château ouvre enfin ses portes.

Pourquoi une piscine en forme de violon et une salle en forme de piano ? Tout simplement pour être original et prolonger l’histoire d’Honorine GASC (1802-1875), cantatrice et pianiste qui vécut au Château.

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